L’industrie parapétrolière
L’industrie parapétrolière regroupe l’ensemble des sociétés de services pétroliers et gaziers. Ces sociétés réalisent, pour le compte des compagnies pétrolières et gazières, les travaux d’étude et de construction nécessaires à l’exploitation des gisements d’hydrocarbures. Elles exercent des activités très diverses, de la réalisation d’études sismiques à la construction d’unités de raffinage, en passant par la conception d’équipements et d’outils de forage. Elles sont impliquées dans le forage des puits, ainsi que dans la conception et la réalisation de plates-formes. Elles fournissent également aux compagnies pétrolières du personnel et du matériel que ces dernières ne possèdent pas (pour des raisons de limitation des coûts). Le monde parapétrolier est vaste et comprend aujourd’hui des acteurs très connus : Schlumberger, Halliburton, CGG, Technip, Geoservices, Transocean Sedco Forex, etc.
Malgré la faiblesse des réserves en hydrocarbures, le secteur parapétrolier français a affirmé très tôt sa présence. Aujourd’hui, son chiffre d’affaires, réalisé pour plus de 90 % à l’étranger, le place dans le peloton de tête sur le plan mondial : il se classe 2e exportateur à égalité avec la Norvège et le Royaume-Uni. Une performance remarquable qui s’explique par le haut niveau technologique des entreprises françaises, entretenu par des programmes de recherche et développement ambitieux.
D’autres éléments expliquent cette place française, notamment le rôle et la position internationale de Total et de GDF Suez, la présence de deux instituts de recherche connus mondialement, l’IFP Energies nouvelles et l’IFREMER, ainsi que l’existence de plusieurs grandes sociétés d’engineering et contracteurs dont Technip.
Historique de l’industrie pétrolière et parapétrolière en France
Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement français initie une politique énergétique ambitieuse dont le bras armé est le Bureau de recherches du pétrole (BRP). C’est ainsi que trois opérateurs importants voient le jour : ELF, TOTAL et GAZ DE FRANCE. Cela permet aussi l’émergence d’une industrie des services pétroliers innovante et compétitive qui très tôt sait développer des technologies et des procédés destinés à ces opérateurs.
Années 20 et 30
Naissance de plusieurs petites compagnies nationales dédiées à l’exploration pétrolière en France et dans ses colonies.
Loi de 1928 qui constitue une véritable charte pétrolière. Elle permet la naissance d’une industrie française du raffinage.
Création de la COMPAGNIE FRANÇAISE DES PÉTROLES (CFP) devenue TOTAL, après le Traité de San Remo qui avait mandaté la France pour gérer une partie de la production pétrolière au Moyen-Orient.
Années 40
Création de GAZ DE FRANCE, pour le développement d’un réseau national de distribution du gaz.
Création de l’INSTITUT FRANÇAIS DU PETROLE (IFP).
Années 50
Intensification de l’exploration pétrolière en Afrique, notamment au Sahara.
Création de TECHNIP.
Création du GEP, à l’initiative de plusieurs syndicats de la Fédération française de la Mécanique.
Années 60
Débuts de l’exploration/production offshore, en Afrique de l’Ouest, au Gabon et en mer du Nord.
Développement des technologies transport de gaz liquéfié.
Années 70
Création d’une seconde compagnie nationale pétrolière ELF Aquitaine (par la fusion de l’ERAP et de la SNPA) qui consolide les participations de l’État français dans l’exploration, la production, le raffinage et le marketing des hydrocarbures.
Développement de technologies innovantes pour produire des hydrocarbures dans les conditions difficiles de la mer du Nord.
Années 80
Développement de technologies moins gourmandes en énergie et de produits plus respectueux de l’environnement, en particulier pour l’aval.
Après le contre-choc pétrolier en 1986, un nouveau défi s’impose : trouver et développer de nouveaux gisements de pétrole et de gaz à un coût le plus bas possible.
Années 90
Développement de technologies pour l’offshore très profond lié aux découvertes des champs géants.